GT4 - GT2 - LMP2 - Quelques explications.....
Article trouvé sur
www.speedactiontv.be .
La saga Lotus semble décidément compter plus d'épisodes que les "Feux de l'Amour" en télévision. Après la F1, les GP2 Series, l'IndyCar Series, sans oublier la construction d'une F1 destinée aux gentlemen-drivers, c'est d'autres catégories, et non des moindres, que revendique la marque créée par feu Colin Chapman.
Quelques précisions sont néanmoins utiles. A commencer par l'origine asiatique des propriétaires actuels de Lotus. Car le team F1 est aux mains d'un Tony Fernandes, Malais de nationalité, qui est également à la base d'un des deux engagements en GP2 Series, en l'occurrence celui de l'équipe Air Asia. Car ce Monsieur Fernandes est actuellement en procès contre la marque Proton, également originaire de Malaisie, et qui détient les droits du nom Lotus, et notamment de Team Lotus (qui avait été racheté par David Hunt, frère de James Hunt, lors du décès de Chapman), appellation qu'aimerait récupérer Fernandes pour la F1.
Cette frange "Proton" de Lotus est par contre à la base de l'accord passé avec ART Grand Prix en GP2, ce qui explique la présence de deux teams Lotus... d'horizons différents, même si issus du même pays !
Et visiblement, chez Proton, on a de la suite dans les idées. On savait qu'une Evora GT4 existait déjà, et désormais, c'est une GT2 et une GT3 qui sont en voie de développement, apparemment sur base de la nouvelle Esprit qui sera présentée au Mondial de l'Automobile de Paris cette semaine.
Et ce n'est toujours pas tout ! Lotus Cars (autrement dit Proton) annonce désormais un débarquement en endurance à l'horizon 2012, avec une LMP2 de haute volée. Un bolide qui sera construit par Paolo Catone, à qui on doit la... Peugeot 908 HDI FAP, rien que ça ! Si on ajoute la présence de Claudio Berro, on en arrive à une véritable armée.
Alors, de deux choses l'une : soit les finances de Lotus/Proton sont infinies, et tous ces programmes vont permettre à l'ex-marque anglaise de retrouver sa place au sommet du sport auto, soit la lutte intestine que se livrent Proton et Tony Fernandes aboutira à l'explosion ou l'implosion d'une des deux entités (ou les deux...), et dans ce cas, ce feu d'artifices n'est que passager.
En attendant, qu'on ne s'y trompe pas, Lotus s'appelle peut-être Lotus, mais on est loin d'un constructeur traditionnel à l'anglaise. Ici, tout n'est que procès, budgets énormes et ambitions démesurées, de quoi sans doute faire se retourner dans sa tombe le vénérable Colin Chapman... (Vincent Franssen)